Semaine 1 : To taste or not to taste... that is the broccoli.
- Fleur Guillaume Tallulah
- 20 sept. 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 oct. 2018
Au cours de cette première séance, nous avons pu (re)découvrir l'anatomie de la langue, ainsi que le fonctionnement des papilles gustative et de la transmission du goût au cerveaux. Nous avons ainsi pu formuler quelques hypothèses permettant de répondre à la problématique suivante: "comment expliquer le fait que certaines personnes ne supportent pas le goût du brocoli ?"
Mais tout d'abord, un peu d'histoire : dans les années 30, un chimiste dénommé Arthur Fox synthétise le Phényl Thio Carbamide, aussi appelé PTC, contenu dans le brocoli. Il constate également qu'un de ses collègues se plaint de l'amertume du brocoli, alors que ce dernier ne sent rien. Il met alors en évidence la différence de sensibilité au PTC chez différents individus.
Compte-rendu de la séance:
Nous avons, en premier, effectué un test de sensibilité au PTC. Ce dernier est constitué d'un kit de bandelettes témoin, et d'un kit de bandelettes comportant du PTC (au goût amer). Le test requiert deux élèves: un testeur et un expérimentateur. Le testeur ferme les yeux, ainsi il ne peut différencier les deux bandelettes. L'expérimentateur donne une première bandelettes au testeur, qui la dépose sur sa langue puis la jette dans de l'eau de javel (pour éviter tout risque viral), puis l'expérimentateur donne la deuxième bandelette au testeur, qui effectue les mêmes gestes.

Voici nos observations suite au test:
Tallulah a effectué le test en premier (en tant que testeur). Elle a reconnu la bandelette imprégnée de PTC. Son phénotype pour la sensibilité au PTC est donc [positif]. Cependant elle n'a pas supporté le goût amer de la bandelette.
Guillaume n'a quant à lui pas su différencier les deux bandelettes. Son phénotype pour se caractère est donc [négatif].
Fleur a reconnu la bande imprégnée de PTC. Son phénotype pour se caractère est donc [positif]. Elle en a supporté l'amertume.
Nous avons ensuite observé notre langue à la loupe ainsi que la coupe transversale d'une langue de lapin au microscope.

En regardant la langue à la loupe, nous avons pu observer les papilles gustatives en surface.
Les papilles gustatives sont reliées à des terminaisons nerveuses et permettent ainsi de transmettre des informations sensorielles au cerveau. Il existe quatre types de papilles: les trois premiers détectent les saveurs des aliments, et le dernier leur consistance et leur forme.


L'observation de la coupe transversale d'une langue au grossissement x400 nous a permis de découvrir l'existence des bourgeons du goût. Ces dernier dernier sont reliés au cerveau par des nerfs. Ils permettent de transmettre la saveur des aliments mâchés, transportée par la salive, elle-même entrée dans le bourgeon par un trou dénommé pore gustatif situé en son sommet. La saveur en ressort sous forme de message transporté par les nerf jusqu'au cerveau, dans la zone du goût.
Voici un schéma explicatif de la détection du PTC et de sa perception jusque dans le cerveau.

En conclusion:

Cette séance nous a permis de formuler des hypothèses pour expliquer la différence de sensibilité au PTC chez les individus :
nous pensons que cette différence de sensibilité est génétique; il existerait un gène responsable de la présence du capteur protéique au PTC chez les individus. Ainsi il existerait également plusieurs allèles pour ce gène. D'après nous, les allèles seraient responsable d'une différence dans le récepteur au PTC d'un individu à un autre. Nous avons pensé qu'un des allèles pourrait entraîner une différence de forme du récepteur : on sait que le récepteur compte trois parties. Une située dans le cytoplasme, une autre dans la membrane plasmique et la dernière dans le milieu extra-cellulaire.
Or s'il manquait une partie du récepteur, où si une d'elles était "incomplète" ou "mal-formée" ( comme la partie en milieu extra-cellulaire ou la partie dans le cytoplasme), celui-ci serait incapable de détecter le PTC ou bien de faire parvenir le message jusqu'au cerveau, rendant la personne porteuse d'un tel allèle "insensible" au PTC.
Nous pensons donc qu'un allèle agissant sur la forme du récepteur protéique au PTC peut être responsable de la différence de sensibilité chez les individus. Nous pensons ainsi également que cette différence est d'ordre génétique.
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